TAXONOMIE VERTE AU SENEGAL : la deuxième phase d’élaboration est lancée.

Cette étape est marquée par l’organisation d’un atelier consultatif, ce vendredi 25 octobre 2024, à Dakar, regroupant les différentes parties prenantes au processus d’élaboration de la taxonomie verte au Sénégal.

Selon le Directeur du Changement Climatique, de la Transition Ecologique et des Financements Verts (METE), Madeleine Diouf SARR, « la mise en place d’une taxonomie verte répond au besoin de libérer des capitaux publics et privés qui soutiennent les objectifs nationaux de transition verte tels que la Contribution Déterminée au niveau national (CDN) adoptée en 2020 et dont les besoins sont estimés à 13 milliards de Dollars d’ici 2030, uniquement pour les mesures d’atténuation et d’adaptation au changement climatique ».

L’élaboration de la taxonomie verte au Sénégal sous le magistère du département en charge de l’environnement est le fruit d’une collaboration tripartite. Le Ministère des Finances et du Budget, le Ministère de l’Environnement et de la Transition Ecologique et, avec l’appui technique de la coopération allemande à travers la GIZ sont à la base du processus.

Considérée comme un outil de la finance durable, la taxonomie verte est érigée en « une priorité nationale, indispensable pour identifier les activités économiques qui répondent aux critères de durabilité environnementale, tout en contribuant à la réalisation des objectifs du référentiel : stratégie nationale développement 2050 », a dit, Madeleine Diouf SARR.

Dans la première phase du processus d’élaboration de la taxonomie verte au Sénégal, un cadre de classification des activités vertes a été mise en place dans une approche participative et inclusive. L’atelier consultatif avec les parties prenantes au processus d’élaboration qui marque cette seconde phase, reprend la même démarche de co-construction, mais pour être « plus technique et opérationnelle, en définissant les critères spécifiques d’éligibilité pour chaque secteur et en mettant en place les mécanismes de suivi et d’évaluation », souligne Mme SARR.

Pour la Directrice Résidente du Bureau Régional de la GIZ Sénégal, Gambie et Cabo Verde, Ulrike Ebeling, l’agrégation des différentes expériences des parties prenantes au processus fera tache et permettra de donner à la taxonomie verte au Sénégal, une empreinte nationale qui aura pris en charge les normes internationales.

Mme Ebeling a souligné que le Sénégal, accompagné par la GIZ, est le « quatrième pays d’Afrique à avoir commencé l’élaboration de la taxonomie verte et le pays est très en avance ».

Une feuille de route a été déclinée au sortir de cet atelier de consultation avec différentes étapes. Elle commence par la mise en place des groupes d’experts techniques, la validation du livre blanc, l’analyse des politiques et réglementations, la formation des groupes d’experts techniques, l’élaboration des études sectorielles avec codification des activités économiques, l’élaboration des critères d’examen techniques, la préparation des supports de consultation et la validation de la taxonomie.

IFJ